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Foxtrot Voyages

CARNETS DE BORD DU "LAERTES" ET AUTRES NAVIRES : la mer, les côtes, les ports et quatre pas à terre...

À LA VOILE DE TERRE DE FEU EN ANTARCTIQUE - PROLOGUE

La goélette Vaihéré vue du haut de sa misaine

La goélette Vaihéré vue du haut de sa misaine

D’Ushuaia à la Péninsule antarctique à bord de Vaihéré, une superbe Goélette qui accueille dix passagers passionnés mais pas obligatoirement expérimentés. Le Cap Horn et le Grand Sud offerts aux débutants, à condition de n’avoir peur ni du froid ni de la mer et de savoir partager la vie - agréable - du bord.

Grand frisson garanti. Pendant quelques jours, nous allons suivre Guy Brevet, navigateur-reporter du blog Foxtrot-Voyages dans les mers du Grand Sud. Voici son carnet de bord.

 

 

PROLOGUE :

LA GOÉLETTE VAIHÉRÉ

 

Pour naviguer et écrire, il faut le bateau adéquat. Pour aller d’Ushuaia aux glaces de l’Antarctique via le Cap Horn en tapant sur un clavier, il faut mieux qu’une pirogue des lagons comme le nom de ce bateau, Vaihéré (traduire Eau d’Amour !), pourrait le laisser croire. Vaihéré est une solide goélette en acier de 24 mètres à double-coque avec cinq cloisons étanches pour ne pas craindre les glaçons trop familiers.

À l’intérieur, huit cabines, trois salles de bain avec douche et quatre toilettes, chauffage central, frigos, congélateurs et cuisine très bien équipée permettent d’accueillir confortablement dix passagers en sus des trois membres d’équipage et de se réconforter après une mer dure et un froid de phoque. Dans son carré à vue panoramique, on peut en permanence de l’environnement extérieur et, en tee-shirt et charentaises, on peut écouter tinter les glaçons dans son verre en regardant passer growlers et icebergs.

Le capitaine et âme de ce bateau, est Éric Dupuis. Ce marin granvillais qui aime faire partager son amour pour ces mers glacées, explique d’emblée sa philosophie. Pas de tourisme de masse en Antarctique. Pas ce gigantesques bateaux de croisière. Les glaces du Sud se respectent.

ATTENTION AU TOURISME ANTARCTIQUE !

C’est vrai, l’Antarctique fait rêver. Modeste ressource jusque dans les années 1980, le tourisme y attire de plus en plus de visiteurs : 10.000 en 2000, 37.000 en 2010, sans doute près de 50.000 maintenant. Cet immense continent de 14 millions de kilomètres carrés n’est peuplé que de quelque 1 500 habitants, dans les stations scientifiques pour l’essentiel.

En théorie, quelques milliers de touristes ne feraient pas grand mal. Pourtant, le tourisme est concentré dans les trois mois de l’été austral et à la partie Nord de la face Ouest de la Péninsule antarctique, la plus proche du continent américain. Les bateaux, de plus en plus grands, mouillent dans des criques protégées et profondes où les passagers peuvent débarquer facilement avec des canots. La pression est donc finalement forte sur le petit nombre de sites faciles et spectaculaires.

Depuis 1991, des mesures de régulation et de protection ont été prises. L’Association internationale des tour-opérateurs antarctiques (IAATO), qui regroupe 80 % des tour-opérateurs opérant sur ce continent, a établi un code de conduite, prône un tourisme éducatif et coopère avec les scientifiques en mettant à leur service la logistique et les moyens de transport. Aussi les États se sont inspirés de ses travaux et données pour élaborer un code international très contraignant. Mais les 20 % qui n’ont pas signé…

Cela dit, il est temps de partir. Demain, nous quittons Ushuaia et voguons vers le Cap Horn !

À suivre…

Guy Brevet, navigateur-reporter de Foxtrot-Voyages

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